Selon les récentes études, l’air intérieur des logements serait entre 5 et 20 fois plus pollué que l’air extérieur (10 fois selon l’Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur).
Une chose est sûre, elles s’accordent pour dénoncer le fait que l’air que l’on respire chez soi est de plus en plus vicié. Or, nous passons plus de 80% de notre temps dans des espaces clos, qui sont de plus en plus isolés, et où l’air est confiné. A contrario, l’air extérieur se renouvelle grâce à l’action de la pluie, du vent, du brouillard…
Il faut donc retenir que l’air à l’intérieur est plus dangereux pour notre santé que l’air extérieur. Or, la qualité de l’air que l’on respire influe sur notre santé et notre confort. L’OMS recense 2 millions de décès dans le monde qui seraient dûs à la pollution de l'air intérieur chaque année.
Les COV représentent une part importante des polluants que l’on retrouve dans les bâtiments (neufs ou récemment rénovés principalement). Ils ont la capacité de s’évaporer à température ambiante et certains sont cancérigènes. Il en existe des centaines.
Parmi les plus préoccupants : le formaldéhyde, les solvants organiques, l’éther de glycol, les hydrocarbures dont le benzène.
Ils peuvent être liés aux moquettes, contreplaqué, air extérieur pollué, résine, aux matériaux et produits de construction, de décoration, du mobilier, des produits d’entretien de la maison, des désodorisants, parfums d’intérieur, bougies parfumées, encens, insecticides, produits de toilette, cosmétiques, les bois traités, les colles, les peintures, les produits de nettoyage, les parfums chimiques, sont eux aussi des sources classiques de COV.
Les plus répandus sont la poussière, les acariens, les poils d’animaux, les pollens, les moisissures.
Les poussières:
On l’ignore souvent, mais 95% d’entre elles se trouvent dans l’air. On les remarque bien à travers les rayons du soleil. Lorsque qu’on cherche à la nettoyer, on agit donc seulement sur 5% du problème.
Les acariens:
On les trouve dans toutes sortes de fibres, mais principalement dans notre literie, nos tapis ou nos canapés. On passe 25 à 30% de notre vie à dormir et donc à respirer des acariens morts et leurs déjections. En général leur prolifération est favorisée par l’humidité et la chaleur. Les acariens sont parmi les principaux responsables de crises d’asthme et d’allergies et parfois d’eczéma.
Les polluants peuvent provenir: de notre logement et de son mobilier, de nos activités ou de nos habitudes (tabagisme, cuisine, bricolage, lavage, jardinage...), de nos animaux domestiques, des moisissures qui peuvent s’installer, des habitants indésirables de nos logements (insectes, acariens, etc)
Face à cette pollution croissante est-il nécessaire de préciser que les risques sont encore plus importants pour des personnes sensibles ou fragiles : enfants, femmes enceinte, personnes âgées ou malades.
Les effets se manifestent rapidement voire immédiatement après l’exposition et sont souvent provoqués par l’inhalation de «doses» des polluants énumérés précédemment.
Ils peuvent se traduire par de la gêne et de l’inconfort: toux, irritation des yeux, du nez et de la gorge, maux de tête, fatigue, difficulté de concentration, mauvais sommeil...
Mais les effets peuvent aussi en être plus sérieux et plus désagréables, même à court terme: nausées, toux, troubles respiratoires, crises d’asthme ou d'allergie.